Rapatriement des œuvres d’art pillées en Afrique par la France

Depuis plusieurs années, et sur insistance de certaines nations africaines en particulier le Bénin, le rapatriement des œuvres d’art pillées en Afrique semble devenir réalité. Mais plusieurs polémiques entourent le sujet et font traîner les choses. Que veulent les africains ? Que dit la France? Où en est-on ?

L’Afrique exige un retour de ses œuvres sur leur terre d’origine

C’est en 2016 que le Bénin a été le premier pays à lancer une telle requête. Avec plusieurs chantiers de rénovations des ses anciens palais et musées, ainsi que des musées plus modernes en construction, il était normal que ces derniers soient remplis d’œuvre symbolique et propre à la culture béninoise. La requête fut transmise au gouvernement français de François Hollande à l’époque, mais la requête fut refusée. Un an plus tard, Emmanuel Macron s’est montré plus ouvert à l’idée d’une probable restitution. Le Sénégal, aussi déjà doté de plusieurs musées assez équipés a également demandé un rapatriement de ses œuvres.

Polémique sur la question en France

Dans un premier temps la France est catégorique. Sa réponse est non. Mais le débat évoluera et finalement une réponse favorable fut donnée. Mais pendant 4 ans, plus aucune réaction mais plutôt des débats houleux au parlement français. Les africains s’impatientent et s’étonnent que la question pose problème. La France a d’abord posé des conditions. Elle va ensuite se demander si de telles œuvres d’art peuvent être assez mises en valeurs dans les musées africains. Par ailleurs, certains français estiment également que l’entretien de ces œuvres n’était pas une garantie en Afrique. Ces derniers pourraient se détériorer, ou ne pas être en sécurité etc. Mais les africains sont fermes et ne veulent plus un regard paternaliste de la France sur eux. « L’entretien et leur mises en valeur ne regardent que nous » déclare les spécialistes africains. D’ailleurs le débat français à ce sujet est très mal vu par les béninois qui considèrent cela assez offensant.